CPE

CPE : la mobilisation se confirme,
l’incompétence du gouvernement aussi !

Les ténors de la gauche fustigent la position du 1er ministre. Malgré une rue qui reste mobilisée et la pression générale que suscite le CPE, Villepin n’abdique toujours pas. Suivant ouvertement une logique de provocation, il ferme le débat au lieu de l’encourager afin qu’une seule solution ne soit possible: la confrontation. Il ne s’agit pas de savoir si le CPE est adapté ou non au marché de l’emploi, mais plutôt d’accomplir une stratégie personnelle. En effet, en organisant le conflit dans le pays comme Sarkosy l’a fait quelques mois auparavant lors de l’épisode des banlieues ainsi que par le fait d’engager une épreuve de force avec la gauche et les syndicats, Villepin compte séduire l’électorat.
Mais est-ce réellement l’occasion de penser à son électorat au moment où des centaines de milliers de Français et Françaises se dressent contre la légalisation de la précarité ? L’attitude du 1er ministre consistant à opter pour le rapport de force au lieu d’entendre le message de millions de français, n’est en aucun cas une position de fermeté comme il voudrait bien le faire croire mais davantage une position d’entêtement.
Il semblerait que notre 1er ministre n’ait que son physique à faire valoir dans les magazines comme argument pour les présidentielles 2007  au détriment de vraies idées et d’une capacité à résoudre les problèmes et les conflits. Cette situation de crise laisse à penser que notre chef du gouvernement "made in voici" serait subitement frappé d’autisme puisqu’il ne semble pas se rendre compte de la détermination d’une très grande partie de la population et de la jeunesse.

Courant torse nu les cheveux au vent sur les plages de la Baule ou en jogging ringard au Bois de Boulogne, il semblerait que Villepin n’a en effet pas fini de courir mais ce qui est sûr en revanche c’est qu’il fonce droit dans le mur.